Les luxations de rotule
Il s’agit d’un traumatisme du genou où la rotule se déboîte du genou et part vers l’extérieur la plupart du temps. Il s’agit d’un traumatisme douloureux qui peut survenir spontanément sans choc ou bien lors d’un contact ou d’un faux mouvement. La plupart du temps, la rotule se replace spontanément et le genou gonfle en rapport avec un saignement articulaire. Dans quelques cas la rotule reste luxée.
Le diagnostic peut être évident lorsque le patient arrive en consultation ou aux urgences avec la rotule luxée. Parfois lorsque la luxation est spontanément réduite le diagnostic peut être difficile. L’interrogatoire permet de savoir : s’il y eu d’autres épisodes identiques, quel est le traumatisme et si il y a une notion “d’instabilité”. Les examens complémentaires sont simples : en premier lieu la radiographie standard. Elle permet parfois de retrouver des stigmates de luxation récente ou ancienne (cf. photo de droite ci dessus). Elle permet de voir si la rotule n’est pas en permanence “subluxée” : c’est-à-dire prête à se déboîter. Et elle permet de nous informer sur la forme de la rotule et du fémur car certaines formes (dysplasie) de fémur et de rotule entraînent une instabilité rotulienne.
Le traitement
Devant un premier épisode de luxation, le traitement est médical avant tout. Il consiste bien évidemment, si la rotule, n’est pas réduite spontanément, à la remettre en place sous antalgique éventuellement sous anesthésie si cela est trop douloureux. Le genou sera ensuite immobilisé légèrement dans une attelle amovible à garder en moyenne 3 semaines. La rééducation sera initiée immédiatement afin de mobiliser, dans l’axe uniquement, le genou. Cette rééducation aura aussi pour but de stimuler le quadriceps qui aura spontanément tendance à fondre. L’appui sera autorisé. On y associera des médicaments à but antalgique et éventuellement des anti-inflammatoires et on vous conseillera de glacer votre genou. Votre genou sera éventuellement ponctionné uniquement si l’hématome intra-articulaire est hyper-algique, car les risques infectieux d’une ponction articulaire ne sont pas nuls. Devant une première luxation : une bonne rééducation et un traitement adapté permet dans la plupart des cas d’éviter une récidive notamment s’il n’y a pas d’anomalie anatomique de la rotule et du fémur (dysplasie). La survenue de nouveaux accidents de luxation conduira à réaliser un bilan radiographique plus poussé (IRM, SCANNER) et en fonction du résultat, de proposer un traitement chirurgical adapté.